Shape1 Logo confrerie goutte-dhuile Shape2

La Goutte d'Huile 


Bulletin de liaison de la Confrérie des Chevaliers de l'Olivier du Languedoc-Roussillon

© Copyright 2014 Confrérie des Chevaliers de l'Olivier du Languedoc-Roussillon  - Conception et réalisation Berjal

Retour sur la lèpre de l'Olivier

Dans le numéro spécial de la Goutte d'Huile (n° SN (3), septembre 2015) nous avons parlé de la Lèpre de l'Olive causée par deux champignons microscopiques. Nous avons indiqué la provenance possible des spores qui ont donné lieu à l'infestation de nos olives.

Ce sont des phénomènes météorologiques qui se sont produits de l'autre côté de la Méditerranée (tornades en Algérie) qui ont aspiré le sable rouge et les spores des champignons responsables. Nous connaissons bien les retombées de ces sables mêlés de spores lors de pluies qui rougissent nos carrosseries de voitures.

Nos affirmations sont basées sur les pages 167 à 169 de l'ouvrage de Jean Lecomte cité en bibliographie (ci-après) et que nous citons ici à nouveau pour les lecteurs qui voudraient examiner de près notre source d'information. Jean Lecomte se base sur le journal algérien « Liberté » (des oliviers de 200 ans arrachés !), les photos satellites (image Eumetsat © du 3 avril 2014), un article du quotidien « Midi Libre » du 30 septembre 2014. Il publie une photo de la tornade du 4 juin 2014 près d'Alger, une véritable aspiration des sables fins sédimentaires et de sa récolte de sables fins sédimentaires en juillet 2014 à Banyuls. Ces sables ont été mis en culture. Il cite également le FREDON Paca et sa relation des évènements. Nous affirmons que les spores de champignons  (et de bactéries), les conidies, sont des formes de résistance végétales capables de résister aux rayonnements cosmiques et au temps. Les tornades qui surviennent au sud de la Méditerranée sont à surveiller de très près, si nous ne voulons par voir Gleosporium olivarum et Camarosporium dalmaticum venir ravager nos récoltes, aggravant les piqûres de mouche de l'olive (Bactrocera oleae) et du prédateur occasionnel, la Cécidiomye de l'Olive (Lasioptera berlesiana, à ne pas confondre avec la Cécidiomye des écorces (Resseliella oleisuga, rare en France,parasite des rameaux). Pour éviter ou stopper de telles mycoses végétales, ayez recours aux fongicides. La bouillie bordelaise en est un, autorisé en oléiculture biologique.

Références bibliographiques

       Lecomte J., mars 2015, Lutter naturellement contre la Mouche de l'Olive, Saint-Rémy de Provence, ÉDISUD, coll. « Le choix durable », 17x23, 216 p. (ISBN 978-2-7449-1004-3, [www.edisud.com présentation en ligne]), « Cécidiomye », pp. 167-169.

Raymond GIMILIO Docteur en sciences biologiques


Histoire de l'olivier en France


Nous avons retrouvé quelques exemplaires des « Arts et Traditions Rurales » dont le dossier n° 6 publié à Clermont-l'Hérault le 20.XII.1986. Avec la publication de Catherine BRETON et André BERVILLÉ sur l'histoire de l'olivier, nous disposons de bonnes données sur l'histoire de notre arbre sacré.


Nous avons cité dans notre éditorial l'article   du « Paysan du Midi » n° 2103 du 9 octobre 1986. En 2016, le cadavre bouge encore malgré les gelées qui ont commencé à être recensées depuis l'année 1601 (le début des relevés météorologiques scientifiques). On arrive en 1985 (R. Giacome, « Moulins de Provence, bulletin n° 1, 1985, pp. 9-11). La colonne des mortalités générales est impressionnante, à rapprocher avec la colonne qui donne l'espacement dans le temps des accidents gélifs. Le gel de 1956 avait été précédé d'une période  de 27 années sans gel. Le dernier gel cité (1985) a été précédé d'une période de 14 années sans gel. Il faudrait reprendre et compléter ce tableau. Notons que l'hiver 2015-2016 a été doux avec  un printemps frais qui a retardé la floraison et  par voie de conséquence la fructification.


Nous avons commencé à poser des pièges à mouches dès la mi-avril. Des mouches sont apparues qui ont survécu à l'hiver (vielle génération 2015). Les éclosions de mouches nouvelles issues des pupes du sol (mouches nouvelles 2016) ont commencé à se noyer dans le phosphate di-ammonique (DAP). Nos dernières observations n'ont pas encore noté de traces de piqûres à Claret sur nos picholines.


Nous n'avons qu'une centaine d'oliviers ravagés en 1956. Une partie a été greffée rapidement, l'autre partie (30 pieds)  a été entreprise en 2002. C'est petit à côté des 13.000 oliviers plantés en 2009 au Mas-Dieu, aux grandes plantations du sud de l'Hérault, aux régénérations d'oliviers entreprises dans notre région. Notre objectif : empêcher le dénigrement de nos productions par des dirigeants larmoyants et orienter nos productions vers plus de qualité dans nos olives de bouche et nos huiles aux divers fruités. Face aux huiles à bas prix de « diverses provenances de la CEE », nos huiles de qualité, celles des moulins coopératifs ou privés médaillés, sont de vrais joyaux du goût. Les huiles d'olive  provenant de pays qui affichent clairement leur provenance sont bienvenues à la table de la qualité. Leurs producteurs sont fiers de leurs huiles et de leur pays : ils les affichent.


Voulons  nous  produire  et  commercialiser  des « Huiles de table grand public » (comme il y eut des « vins de table » aujourd'hui disparus, heureusement !) ou des produits gastronomiques de haute qualité ? Baisser les prix de revient ne doit pas nous conduire à des produits de basse qualité ! Nous devons défendre nos produits, ceux dont nous sommes fiers, dignes héritiers  des ancêtres qui ont planté nos oliviers, de ceux qui les ont greffés pour améliorer la production et ont fait aboutir récemment les appellations d'origine.

Raymond GIMILIO Majoral

Page suivante
Page précédente