Shape1 Logo confrerie goutte-dhuile Shape2

La Goutte d'Huile 


Bulletin de liaison de la Confrérie des Chevaliers de l'Olivier du Languedoc-Roussillon

© Copyright 2014 Confrérie des Chevaliers de l'Olivier du Languedoc-Roussillon  - Conception et réalisation Berjal

La cécidiomye n'y est pour rien, la mouche de l'olive oui, elle qui a bénéficié de l'humidité des pluies et a ajouté les effets de ses piqûres et de ses larves aux champignons microscopiques pathogènes. Ces derniers ont fini de ravager ce qui nous restait d'olives saines.


Références bibliographiques


•        Lecomte J., mars 2015, Lutter naturellement contre la Mouche de l'Olive, Saint-Rémy de Provence, édisud, coll. « Le choix durable », 17x23, 216 p.(ISBN 978-2-7449-1004-3) [www.edisud.com présentation en ligne]), « Cécidiomyes », pp. 167-169.

•        Gonzalez N., Vargas-Osuna E.  et Trapero A., juil.-août-sept. 2006, « El Escudete de la aceituna I : Biologia y daños en olivares de la provincia de Sevilla », Bot. San. Veg. Plagas, no 32,ý p. 709-722


L'anthracnose ou lèpre des olives


Le champignon microscopique pathogène Colletotrichum gleosporioides est un des agents de la maladie des végétaux connue sous le nom d'anthracnose. Elle affecte les tomates, les piments et de nombreuses productions maraîchères et fruitières, dans le monde entier. Par exemple les papayes (fruit tropical) en sont victimes. A l'automne de 2014, il a attaqué les oliviers et leurs olives, ajoutant ses effets délétères à ceux de l'agent de la dalmaticose et du brunissement. Sur l'olivier, le parasite attaque les feuilles et les fruits. Ce champignon se multiplie et se diffuse par ses spores mais aussi par les restes de ses filaments (mycélium) dans les débris végétaux. Le champignon affecte les oliviers et cause ce que les italiens appellent la « lèpre de l'Olive ».


Symptômes de l'infection


La maladie affecte donc les feuilles et les olives. Le champignon pénètre dans la plante par les ouvertures naturelles (lenticelles, stomates) ou les micro-blessures causées par les pontes de la Mouche de l'olive qui est un vecteur occasionnel. La chlorose des feuilles, initiée au printemps, peut devenir uniforme pendant l'été. La maladie se manifeste à l'automne lors de l'invasion des fruits. L'infection est favorisée par l'humidité, spécialement surprenante et abondante dans la période végétative, particulièrement en été et début de l'automne.


Les feuilles présentent des taches blanchâtres et virent au brun en se desséchant. Sur les olives, la maladie se manifeste par des taches brun-noir (spécialement au point d'insertion du pédoncule ou à l'opposé) avec une dépression légèrement enfoncée de couleur brun sombre qui s'étend progressivement à tout le fruit. La photo ci-après montre une olive dont l'extrémité opposée au pédoncule (apex) a commencé à se momifier, formant un cône noirâtre qui va progresser vers le pédoncule. Le feuillage de l'arbre ne montre pas d'atteintes particulières ni de chloroses.




















Figure 1 : Olives picholines (Claret 23/10/2014, verger Gervais) :

le fruit se momifie en partant du sommet (en bas)


L'olive se momifie et peut tomber à terre ou rester pendue à son pédoncule. La plante peut subir aussi une défoliation plus ou moins marquée, les olives touchées ne sont plus acceptables pour la trituration. L'huile ainsi produite est un produit dégradé, rosâtre et avec une teneur élevée en acide oléique (acidité : 10-15%). Les olives de table sont impropres à toute confiserie.


En septembre 2014, une attaque sans précédent sur les olives du bassin méditerranéen français (et voisins), avec également le C. dalmaticum, a provoqué une catastrophe économique sans précédent, attribuée à tort à la cécidiomye.


En Italie la pathologie causée aussi par le Colletotrichum acutatum (un autre de la famille) concerne les régions les plus méridionales.


Page suivante
Page précédente
fig 1 anthracnose