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La Goutte d'Huile 


Bulletin de liaison de la Confrérie des Chevaliers de l'Olivier du Languedoc-Roussillon

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Conditions et mode d'infestation


L'infestation des olives se produit quand l'humidité apportée par les pluies est bonne et la température comprise entre 16 et 25 °C avec un optimum de 22-24 °C. Il convient, en cette année 2015, après les orages d'août et pendant toute la période précédant la récolte, d'ouvrir l'œil et le bon.


Lutte contre le parasite


Deux actions complémentaires : la prévention biologique et la guérison chimique des attaques. La première action comporte la désinfection des outils de taille des arbres, l'incinération (pas toujours autorisée par les autorités) des parties atteintes (branches, fruits, etc.). La lutte chimique se fait par l'utilisation des fongicides, plus particulièrement par les sels de cuivre. L'ion cuivre est bactéricide et fongicide. Une vieille recette de grands-pères jardiniers consistait à planter dans les tiges de tomates des fils de cuivre, les ions se dissolvant dans la sève montante et devenant systémiques. Pourquoi ne pas essayer, en complément des traitements externes, de planter dans les troncs d'oliviers des petits clous de cuivre en couronne (un tous les 2 à 5 cm) ? Le cuivre diffuserait par la sève montante. C'est une hypothèse qu'il coûte peu d'essayer. Les propriétés bactéricides de l'ion cuivre ont été signalées et font l'objet d'un article scientifique déjà accepté qui sera publié à l'automne dans les Annales de la Société d'Horticulture et d'Histoire Naturelle de l'Hérault. Les clous de cuivre devraient être également efficaces contre la bactérie Xylella fastidiosa, cela a été communiqué aux techniciens de la Chambre d'Agriculture de Corse


Xylella fastidiosa en Corse.


La bactérie Xylella fastidiosa a encore fait parler d'elle cet été. Après la région des Pouilles (Italie méridionale), la Corse est atteinte. La presse s'est fait l'écho de la découverte de la bactérie mortifère dans des plants d'une plante ornementale la Polygala myrtifolia, (la Polygale à feuilles de myrte). Deux nouveaux plants de polygales à feuilles de myrte ont été contaminés par la bactérie Xylella fastidiosa, a annoncé la préfecture de Corse, jeudi 30 juillet 2015. Ils ont été découverts à Propriano, la commune au sud de l'île où avaient déjà été signalées deux premières contaminations, sur la même espèce de plante d'ornement, le 22 juillet de la même année. Selon les premières informations données par la préfecture, ces plants viendraient de la même pépinière corse. Pour autant, ces deux nouvelles plantes contaminées ne se trouvaient pas au même endroit que les premières, dans un petit centre commercial. Ces polygales (Polygala myrtifolia) avaient été importées d'Italie, de Toscane plus précisément, et avaient été plantées sur le sol corse en 2010.


L'émoi est grand en Corse. Cependant, la Préfecture a précisé que la sous-espèce de la bactérie découverte le 31 juillet est comme pour le premier cas identifié le 22 juillet dans la station balnéaire de Propriano « de la sous-espèce multiplex, très différente de celle présente en Italie », où quelque 300 000 hectares d'oliveraies ont déjà été ravagés par la Xylella Fastidiosa. « Une seule sous-espèce de la bactérie Xylella fastidiosa est donc présente en Corse à ce jour », selon la Préfecture.


Un peu d'histoire et de géographie. Ce pathogène est connu comme agent de la maladie de Pierce qui a fortement touché les vignobles californiens dans les années 1882. Il est également responsable de la chlorose variégée des citrus au Brésil à la fin des années 1980. La maladie était absente de l'Union européenne jusqu'à son importation en Italie en octobre 2013. Elle est pour l'instant cantonnée à la région des Pouilles (extrême sud de l'Italie). Elle est présente dans de nombreux pays-tiers (ou régions de pays-tiers), essentiellement sur le continent américain. Elle est apparue en Albanie puis en Italie et maintenant en Corse.


Voici un extrait du site du Ministère de l'Agriculture dont nous nous sommes inspirés avec quelques questions/réponses.


Comment se propage-t-elle ? La multiplication, l'exportation et la plantation de plants contaminés représentent un risque important de dissémination. La contamination des plantes et la dispersion de la maladie se fait principalement via des insectes vecteurs piqueurs-suceurs se nourrissant de la sève brute du xylème. Il s'agit principalement des cicadelles (Cicadellidae) et des cercopes (Cercopidae) et dans une moindre mesure des cigales (Cicadidae). En fait, tout insecte piqueur-suceur se nourrissant de sève brute (xylème) est à considérer comme potentiellement vecteur de cette bactérie. Les outils de taille ou autres outils provoquant des blessures sont également à l'origine de la dispersion de la maladie de plante à plante, bien que ce mode de transmission n'ait pas été décrit comme très efficace. Les blessures du système racinaire peuvent être à l'origine de phénomène d'autogreffes et engendrer la transmission de la bactérie de plante à plante.


Quels moyens pour lutter contre la bactérie ? « Après détection, il n'existe pas de moyen de lutte curative contre cette bactérie phytopathogène, si ce n'est l'arrachage et la destruction des plantes contaminées et le contrôle des insectes vecteurs … » Je tiens à exprimer personnellement mon complet désaccord avec cet aveu d'impuissance qui mène à la destruction d'oliviers centenaires patrimoniaux.