La Goutte d'Huile n°6&7

N ° 6 &7 avril, mai, juin 2016

(Avec la permission d'imprimer et de diffuser du Grand-Maître de la confrérie)

Editorial

L'assemblée générale de notre confrérie s'est tenue le dimanche 7 mars 2016 à Marguerittes, avec la participation effective ou par représentation de majoraux et chevaliers. Elle témoigne de la vitalité de notre confrérie qui parvient à maintenir ses effectifs malgré des départs pour causes diverses.

Le site internet et la Goutte d'huile ont pris leur rythme de croisière. Sauf qu'un accident de santé fin mai a mis à mal le rédacteur et que la crue de la Seine a fait jouer la solidarité familiale début juin. Il a fallu partir aider junior en difficulté. Cela n'a pas arrangé la santé chancelante. Il semble que d'autres membres de notre confrérie ont été touchés. Le vaccin anti-grippe cuvée 2015-2016 semble avoir été de mauvaise qualité. Il a fallu aussi annuler la journée « Pièges à mouches de l'olive » qui était prévue le 28 juin à Aspéres.

Raymond Gimilio

Majoral

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POEME

EN AVANT ET PAS DE MOLLESSE

ARBRE DE PAIX ET DE SAGESSE

SOYONS DUR COMME LE BOIS DE L'OLIVIER

ET SENSIBLE COMME LE CŒUR D'UNE MERE

QUI BAT POUR NOUS DEFENDRE

L'HOMME AUX YEUX BLEUS

L'HOMME EST L'OLIVIER

VICTOR KASTELNIK

CHEVALIER DE LA CONFRERIE

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Nous n'avons pas pris à la légère (Suite)

La bactérie maligne, très virulente, aurait pu détruire 8.000 ha d'oliviers en Italie. La destruction par le feu a été immédiatement suspendue en Italie. Ceci, à la suite de la dénonciation à la justice des scientifiques de Bari. Nous pensons que nos amis Corses ont pris des mesures pour produire désormais dans l'île, les plants dont ils besoin[, qu'ils n'importeront plus d'Italie ou d'ailleurs des plants de pépinière ou de haies décoratives.] C'est ce qu'affirme le journal le Midi-Libre du 3 mars 2016.

Il faut absolument que les journalistes cessent de raconter n'importe quoi et cessent de confondre les agents de la maladie : il faut faire la différence entre la bactérie qui a sévi dans les Pouilles (Xylella fastidiosa subsp. pauca) et celle qui a été dépistée en Corse, dans les arbustes d'une grande surface (Xylella fastidiosa subsp. multiplex, sur Polygale à feuilles de Myrte (importé). Les deux sous-espèces (subsp. ou variétés) sont fondamentalement différentes. La variété X. f. subsp. multiplex a été détectée récemment dans un terre-plein routier de la ville de Nice. Sauf erreur où omission de notre part, il n'y a pas en France (continentale et insulaire) de cas de X. f. multiplex sur oliviers. Bien sûr, il faut rester vigilants et lucides, ne pas confondre des souches de bactéries différentes ne s'attaquant pas aux mêmes espèces végétales (200 espèces concernées au moins). Les oliviers auraient été infectés par des scientifiques dévoyés (Italie, Pouilles). Ces oliviers, déjà traités à coup d'engrais azotés de synthèse chimique et de désherbants également chimiques, ont été des proies faciles pour une bactérie inoculée intentionnellement. Nous attendons avec impatience de connaître l'endroit où cette « bactérie tueuse » aurait attaqué et tué un olivier corse ? Déplorons l'alarmisme et l'exagération des médias de notre région affirmant sans rire qu'« Elle a déjà dévasté plus d'un million d'oliviers dans la région des Pouilles, dans le sud-est de l'Italie ». Précisons que 4.000 hectares ont été sauvés par l'arrêt de l'arrachage systématique dans les Pouilles suite à l'inculpation des scientifiques incriminés. Seule mesure prophylactique à mettre en place immédiatement : l'interdiction d'importer des plants d'espèces décoratives de même provenance que les Polygales (« La majorité des cas enregistrés [en Corse] concernent des polygales à feuilles de myrte, arbuste décoratif généralement importé d'Italie » selon l'hebdomadaire « Le Point » du 14/09/2015). Il faut conseiller l'arrêt des traitements désherbants à base de glyphosate et la modération d'emploi des engrais chimiques azotés. En effet, la maladie provoquée sur les oliviers rappelle étrangement les dégâts de la verticilliose dus à un abus d'engrais azotés chimiques apportés par le sol (ammonitre) : dessèchement de feuilles et de rameaux et nécrose des branches progressant de la périphérie vers le centre de l'arbre.

Il est interdit d'employer des antibiotiques pour combattre ces bactéries mais la recherche agronomique est à l'œuvre pour prévenir et soigner. Un remède de papet : des clous de cuivre plantés dans les troncs, à travers l'écorce. Le cuivre est bactéricide et fongicide. Les papets savent enfiler des fils de cuivre à travers leurs pieds de tomates contre les champignons parasites (cul noir). Nous espérons que cela s'arrêtera là et que ce chapitre lamentable ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir.

Raymond Gimilio,

Docteur en sciences biologiques

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