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La Goutte d'Huile 


Bulletin de liaison de la Confrérie des Chevaliers de l'Olivier du Languedoc-Roussillon

© Copyright 2014 Confrérie des Chevaliers de l'Olivier du Languedoc-Roussillon  - Conception et réalisation Berjal

N ° 4 octobre 2015 & 5 janvier 2016

(Avec la permission d'imprimer et de diffuser du Grand-Maître de la confrérie)


Editorial


En ce début d'année 2016, nous présentons à tous nos lecteurs nos meilleurs vœux de bonheur, santé et prospérité, beaucoup d'olives et peu de mouches de l'olive. Nos pensées vont vers notre Grand-maître Michel qui se remet de son hospitalisation. Nous souhaitons aussi que ce qui s'est produit en 2015 n'arrive plus. Comment ne pas évoquer les évènements qui ont frappé notre pays et sa capitale, touchés par le terrorisme aveugle. Notre confrérie s'incline devant les victimes innocentes et la douleur de leurs familles. Il y a eu une grave atteinte à nos valeurs fondamentales.


Il n'y a pas eu de numéro de la goutte d'huile au 4e trimestre 2015 et nous vous présentons nos excuses Nous avons été pris par la récolte d'olives (une petite récolte d'après divers moulins) mais aussi par nos engagements citoyens. Nous avons dû mettre en œuvre nos compétences rédactionnelles et notre disponibilité au sein d'une association citoyenne du Languedoc- Roussillon. Le numéro du 4e trimestre 2015 est passé à la trappe, faute de temps, nous vous prions de nous en excuser.


La récolte 2015-2016 a été une petite campagne selon certains mouliniers de notre région ? La fête de l'olive de Corconne a été perturbée par le décalage de date suite aux élection régionales. Il y avait pourtant de l'huile et de la bonne ! Notre confrérie y a intronisé une nouvelle Majorale et admis un membre Honoris Causa. Notre confrérie a eu une activité importante pendant le 4e trimestre 2015. Enfin, 2016 commence par une bonne nouvelle (voir ci-après).



Raymond Gimilio

Majoral



Nous n'avons pas pris à la légère (Cocorico ! ?)



La bactérie maligne, très virulente, responsable de la destruction de 8.000 ha d'oliviers en Italie, dans la région des Pouilles (Lecce) serait un « accident de laboratoire ». Grâce à André BERVILLÉ (directeur de recherches honoraire de l'INRA), nous disposons de l'exemplaire d'une  page internet du site de la revue « Sciences et Avenir » (S&A) publié le 6 janvier 2016 .


Selon S&A « le procureur de Lecce, Cataldo Motta, a confirmé la mise en examen de neuf chercheurs de l'Institut de protection des plantes de Bari ainsi que le responsable des services régionaux du ministère italien de l'Agriculture. » ! Les ordinateurs des scientifiques ont été saisis. Les scientifiques italiens s'insurgent contre la décision de justice de mise en examen et contestent les bases scientifiques des plaintes qui ont amené aux inculpations. Nous faisons confiance à la justice qui tranchera et à des avis scientifiques indépendants (André BERVILLÉ, « Vous voyez que je n'avais pas tort !!!!! », 07/01/2016).


Selon S&A, « La science est mise en doute ». L'ombre du crime organisé plane sur l'institut de recherches. Les faits, les constations sont là ! Les destructions d'oliviers « ont libéré des champs pour la construction de bâtiments illégaux, voire l'installation de fermes de panneaux  solaires financées par le crime organisé. ». Il s'en est suivi que la découverte de la bactérie et la destruction des arbres « a provoqué des accusations absurdes, pseudo scientifiques voire totalement paranoïaques ou délirantes. ». La justice a décidé « qu'en absence de "certitudes scientifiques", les méthodes de prophylaxie contre le développement de la maladie devaient être suspendues. ». La Commission européenne maintient sa « mise en demeure de mettre tout en œuvre pour que Xylella ne quitte pas les Pouilles » et nous ajoutons l'Italie. Rappelons que nous avions émis l'hypothèse que les oliviers des Pouilles avaient été affaiblis par l'emploi de désherbants à base de glyphosate (un des composants connus du Roundup ® de Monsanto et autres fabricants) ainsi que par le forçage des productions par l'usage inconsidéré d'engrais chimiques azotés (ammonitre et autres). Les arbres, malades, ont été la proie des bactéries lâchées accidentellement ou frauduleusement. De là, une véritable frénésie et une paranoïa sur les importations de végétaux. Nous pensons à nos amis Corses et à leur vigilance justifiée. Mais la bactérie repérée n'est pas de la même souche que celle des Pouilles et, en Corse, les désherbants  et les engrais azotés sont peu utilisés dans les plantations du maquis corse. Il n'y a pas eu encore de signalement d'attaques d'oliviers par la bactérie arrivée dans des plants décoratifs importés via les pépiniéristes du nord-est de l'Europe.



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