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La Goutte d'Huile 


Bulletin de liaison de la Confrérie des Chevaliers de l'Olivier du Languedoc-Roussillon

© Copyright 2014 Confrérie des Chevaliers de l'Olivier du Languedoc-Roussillon  - Conception et réalisation Berjal

N ° 3 mai 2015, 2e trimestre 2015

(Avec la permission d'imprimer et de diffuser du Grand-Maître de la confrérie)


Editorial


C'est avec de nouvelles trouvailles sur la Mouche de l'olive que j'ouvre ce numéro 3 de notre bulletin de liaison. La première est la confirmation par une publication italienne de 2012 sur le rôle important que jouent les composés du cuivre sur la biologie de la mouche adulte et sur sa larve (Virgilio Calecca, Université de Palerme, Antonio Belcari et Patrizia Sacchetti de l'Université de Florence, 3-2012). Le cuivre joue aussi un rôle dissuasif à la ponte de la femelle au même titre que les argiles. La seconde est l'action larvicide de la protéine sécrétée par le Bacille de Thuringe. Nous avons là deux agents de contention de l'infestation de la Mouche et qui sont agréés en agriculture biologique. Nous publions plus loin la reproduction d'un piège à mouche de l'olive qu'un de nos majoraux va expérimenter. A propos de la bouillie bordelaise, à utiliser avec modération (demi-dose) car elle a une action sur la flore du sol et le cuivre s'y accumule.


Raymond Gimilio

Majoral



Une particularité botanique de notre olivier



L'olivier ne fait rien comme les autres arbres. Il faut le savoir, pour perfectionner sa technique de taille. Il appartient à la famille des Oléacées dont la caractéristique est d'avoir les feuilles opposées. A la base de la tigelle de la feuille (pétiole), se trouve un bourgeon principal. L'ensemble des deux feuilles opposées forme un nœud. Le nœud suivant supérieur ou inférieur a son axe décalé de 90°. Quand on coupe une tige, on élimine la source des hormones qui descendent sous l'écorce et qui empêchent (inhibent) la levée des bourgeons qui dorment. Ils se développeront pour donner deux tiges opposées. Généralement, cette activation s'étend aussi au nœud suivant en dessous. Sur un scion vertical, cette particularité va donner quatre tiges à six orientées, p.e. est-ouest/nord-sud, les futures charpentières du futur arbre. On laisse pousser ces tiges horizontales et un an après, on sectionne chaque future charpentière en son milieu pour provoquer la levée d'une paire de tiges verticales. On gardera la tige qui monte et on supprimera la tige qui descend. On aura ainsi créé un « genou » et les éléments de la future corbeille de l'arbre.


Sur un arbre plus développé, les branches ont tendance à se recourber vers le bas, formant des arcures. On supprime les rameaux horizontaux (moustaches), ceux qui sont en dessous. On obtient une cascade. Dans certains cas, on peut supprimer une branche supérieure.














D'après F. Ereteo (1988), L'olivier, Solar Nature, p. 41


Toujours tailler un rameau à la base (taille longue) mais en laissant un chicot de ½ cm de longueur.


Il faut tous les 5 ans enlever le vieux bois pour renouveler les unités de production.

Ceci acquis, sur un arbre adulte, il faut maintenir l'intérieur ouvert en gobelet. On va utiliser RMC : ce qui rentre, ce qui monte, ce qui croise. Enfin, un olivier peut se tailler de mars à septembre mais jamais quand il pleut ou qu'il fait brouillard.


Raymond GIMILIO

Oléiculteur





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